Max Ingrand (1908-1969)
Officier de la légion d’honneur, Conseiller du Commerce extérieur, ancien vice-président de la Société Des Artistes Décorateurs, président de l’Association de l’Éclairage, Max Ingrand était une personnalité officielle. Mais cette qualité ne doit pas masquer l’artiste. À sortie de l’École supérieure des Arts Décoratifs et de l’École des Beaux-Arts, il décide de se consacrer à l’art du vitrail. Il travaille en France, en Europe et dans toute l’Amérique. Doué d’une grande puissance de travail et de qualités d’organisateur, il développe au lendemain de la seconde guerre mondiale l’atelier Max Ingrand et reçoit des commandes de la ville de Paris (les fontaines des Champs-Élysées). Il travaille à l’aménagement de la résidence du président Bourguiba à Skanes. Outre ses activités personnelles, il travaille pour Saint-Gobain, ainsi qu’en Italie où il exploite toutes les possibilités techniques offertes par Fontana Arte. Pour Verre et Lumière, il crée en 1957 une lampe qui est un des modèles les plus appréciés par les décorateurs du monde entier.
Créateur, homme d’affaires, animateur d’association, Max Ingrand trouve encore le temps de créer son hôtel particulier des lampes inédites, d’une inspiration étonnamment expressionniste. Pétri d’idéalisme, il pensait que le monde de la lumière arrivait et que son but, comme celui de ses pairs était de « faire beau, noble, afin que l’humanité y trouve un plein accomplissement… ».
Patrick Favardin, Le Style 50 Un Moment De L’Art Français.
Éditions Sous Le Vent. Paris. 1987.